On le sait, les investissements chinois ont explosés en Afrique, passant de 10 Milliards de $ en 2000 à 170 Milliards en 2011.
À la cinquième Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, qui s’est tenue à Beijing en juillet 2012, le Président chinois, Hu Jintao, en a mentionné de nouveaux projets, notamment : 100 écoles, 30 hôpitaux, 30 centres de lutte contre le paludisme et 20 centres pilotes agricoles.
Profil et influence des investisseurs :
Aujourd’hui, l’agriculture chinoise est une des plus contaminée en pesticides et fongicides.
En 2012, Greenpeace avait trouvé 29 pesticides dans le thé des Chinois. Il n’y a pas de débat. Comme le confirme l’ONG Food Sentry: les aliments d’origine chinoise sont bien ceux qui posent le plus problème en termes de pollution aux pesticides, malgré une politique qui officiellement cherche à les limiter depuis 2007.
Sur 230 légumes exotiques importés par la Suisse (depuis l’Asie), 63 ont été retirés du marché (27%) à cause de teneurs en pesticides excessives.
Les choix de modes de production se mettent en place :
Les exploitations agricoles africaines sont considérées comme sous-productives et donc non compétitives, ce qui est en partie due à une faible utilisation des engrais (moins de 10kg/ha , Versus une moyenne mondiale de 107kg/ha).
En Septembre 2013 au Ghana, c’est tenu le 1er Forum des parties prenantes de la filière engrais en Afrique de l’ouest. Les acteurs opérant dans le domaine se sont engagés à fédérer leurs activités afin de rendre accessibles à moindre coût les fertilisants aux paysans dans l’objectif de « « Garantir un environnement politique et réglementaire propice au commerce et à l’utilisation de l’engrais en Afrique de l’ouest ».
On le voit bien, ici, l’objectif résulte d’une pression sur le cout final des produits et s’inscrit donc dans un but commercial et d’amélioration de la compétitivité. C’est une approche purement quantitative qui vise donc à produire plus à moindre couts, sans évoquer la qualité de cette production, ni la possibilité de jouer sur les techniques de production pour l’améliorer et surtout la maintenir dans le temps (renouvelabilité).
Les pays en développement qui n’utilisent que 25 % des pesticides produits dans le monde enregistrent 99 % des décès dus à ce type d’intoxication.
On peut donc difficilement imaginer que les chinois, tout comme les européens et les américains, soucieux avant toutd’améliorer la compétitivité de leur partenaire commercial, prennent davantage de précautions sur les moyens de production qu’ils vont contribuer à développer/en Afrique.
Comment savoir ce qui est en train de se mettre en place ?
Source :
– FMI, http://www.imf.org/external/French/pubs/ft/survey/so/2014/CAR042414AF.htm
– LeHubRural, « Agriculture en Afrique de l’ouest : Ces engrais qui manquent cruellement » : http://www.hubrural.org/Agriculture-en-Afrique-de-l-ouest.html?lang=fr
– ConsoGlobe, « Les légumes asiatiques lourdement contaminés aux pesticides » :
A partir d’un certain seuil d’investissement les méthodes d’exploitation sont forcément les plus intensives. Ceci en raison des règles structurelles de la finance actuelle.
Le doute est permis pour les investissement modestes tel le micro-crédit….
Concernant les infrastructures réalisées en contre-partie, l’expérience de la dernière décennie, nous permet d’apprécier leur obsolescence programmée……