C’est en Asie de l’Est et du pacifique que les taxes d’entreprises sont le moins élevées au monde, à 36% en moyenne. On observe une tendance mondiale à la baisse de ces taxes.

Les taxes d’entreprises ont baissées de 5% dans ces pays (Asie de l’Est et du pacifique) entre 2004 et 2012.
Les plus importantes baisses de taxes d’entreprises se sont produites en Europe, en Asie centrale (-18 points en 8 ans) et en Afrique Subsaharienne (-19 points). Pensée au passage pour les entreprises chinoises installées en Afrique (voir statoftheday du 28 Avril 2014).
Au moyen orient et en Afrique du Nord, ces taxes ont chuté de 13 points sur la même période.
C’est en Amérique Latine et dans les Caraïbes que ces taxes ont le moins baissé (-3 points).

Stat32

Pour rappel : l’objectif de ces taxes est sensiblement le même à l’échelle planétaire, c’est à dire de financer les biens et services publics, de corriger les inégalités (dont redistribution du revenu) et de gérer le chômage.

Seulement, dans notre système de concurrence entre les nations (ou les régions du monde) ou les discours financiers dominent sur les aspects sociaux relégués à l’échelle du territoire (principalement celui de la nation)

“Les niveaux de taxes sont inversement corrélés avec les investissements d’entreprises et l’entrepreneuriat”,

et ou le critère majeur de ce système est la libre circulation des biens sans prise en compte des différences de règles sociales, environnementales, il parait logique que ces taxes continuent de baisser tant que cette baisse engendrera un gain de compétitivité pour les entreprises/nations/régions.

Par ce processus engagé, si rien n’est fait, il n’y a aucune raison pour que ces taxes ne poursuivent pas leur dégringolade et que les systèmes sociaux qu’elles soutiennent ne continuent pas de se dégrader.
Que pensez-vous de fixer ces niveaux de taxes à l’échelle internationale ?

Source :  World Development Indicators – Highlights 2014 p21, The World Bank

Lien : http://data.worldbank.org/sites/default/files/wdi2014-highlights.pdf

Afrique : la croissance du PIB devrait atteindre 5.5% en 2014 (vs 5% en 2013) soutenue en grande partie par un rebond de la production agricole. Quelle croissance agricole pour l’Afrique ?

On le sait, les investissements chinois ont explosés en Afrique, passant de 10 Milliards de $ en 2000 à 170 Milliards en 2011.

À la cinquième Conférence ministérielle du Forum sur  la coopération sino-africaine, qui s’est tenue à Beijing en juillet 2012, le Président chinois, Hu Jintao, en a mentionné de nouveaux projets, notamment : 100 écoles, 30 hôpitaux, 30 centres de lutte contre le paludisme et 20 centres pilotes agricoles.

 Stat23

Profil et influence des investisseurs :

Aujourd’hui, l’agriculture chinoise est une des plus contaminée en pesticides et fongicides.

En 2012, Greenpeace avait trouvé 29 pesticides dans le thé des Chinois. Il n’y a pas de débat. Comme le confirme l’ONG Food Sentry: les aliments d’origine chinoise sont bien ceux qui posent le plus problème en termes de pollution aux pesticides, malgré une politique qui officiellement cherche à les limiter depuis 2007.

Sur 230 légumes exotiques importés par la Suisse (depuis l’Asie), 63 ont été retirés du marché (27%) à cause de teneurs en pesticides excessives.

 

 

Les choix de modes de production se mettent en place :

Les exploitations agricoles africaines sont considérées comme sous-productives et donc non compétitives, ce qui est en partie due à une faible utilisation des engrais (moins de 10kg/ha , Versus une moyenne mondiale de 107kg/ha).

En Septembre 2013 au Ghana, c’est tenu le 1er Forum des parties prenantes de la filière engrais en Afrique de l’ouest. Les acteurs opérant dans le domaine se sont engagés à fédérer leurs activités afin de rendre accessibles à moindre coût les fertilisants aux paysans dans l’objectif de « « Garantir un environnement politique et réglementaire propice au commerce et à l’utilisation de l’engrais en Afrique de l’ouest ».

On le voit bien, ici, l’objectif résulte d’une pression sur le cout final des produits et s’inscrit donc dans un but commercial et d’amélioration de la compétitivité. C’est une approche purement quantitative qui vise donc à produire plus à moindre couts, sans évoquer la qualité de cette production, ni la possibilité de jouer sur les techniques de production pour l’améliorer et surtout la maintenir dans le temps (renouvelabilité).

 

Les pays en développement  qui n’utilisent que 25 %  des pesticides produits dans le monde enregistrent 99 % des décès dus à ce type d’intoxication.

On peut donc difficilement imaginer que les chinois, tout comme les européens et les américains, soucieux avant toutd’améliorer la compétitivité de leur partenaire commercial, prennent davantage de précautions sur les moyens de production qu’ils vont contribuer à développer/en Afrique.

Comment savoir ce qui est en train de se mettre en place ?

 

Source :

–          FMI, http://www.imf.org/external/French/pubs/ft/survey/so/2014/CAR042414AF.htm

 

–          LeHubRural, « Agriculture en Afrique de l’ouest : Ces engrais qui manquent cruellement » : http://www.hubrural.org/Agriculture-en-Afrique-de-l-ouest.html?lang=fr

–          ConsoGlobe, « Les légumes asiatiques lourdement contaminés aux pesticides » :

Les légumes asiatiques lourdement contaminés aux pesticides