Malgré la signature des accords de la CEDAW (Committee on the Elimination of Discrimination against Women) dès le début des années 1980’, l’Egypte reste un des pays les plus marqués par l’excision, juste derrière la Somalie et Djibouti. Au Mali, cela concerne encore 89% des femmes.
Les interventions sont le plus souvent pratiquées par des circonciseurs traditionnels, qui jouent souvent un rôle central dans les communautés, notamment en tant qu’accoucheurs. Toutefois, plus de 18% des mutilations sexuelles féminines sont pratiquées par des soignants, et cette tendance à la médicalisation augmente.
Les mutilations sexuelles féminines sont internationalement considérées comme une violation des droits des jeunes filles et des femmes. Ce sont plus de 125 millions de jeunes filles et de femmes sont victimes de mutilations sexuelles pratiquées dans 29 pays africains et du Moyen Orient où ces pratiques sont concentrées.
« Les mutilations sexuelles féminines sont souvent motivées par des croyances relatives à ce qui est considéré comme un comportement sexuel approprié, c’est-à-dire que ces pratiques ont à voir avec la virginité prénuptiale et la fidélité conjugale. Selon les croyances de nombreuses communautés, les mutilations sexuelles réduiraient la libido féminine, ce qui aiderait les femmes à résister aux actes sexuels «illicites». Lorsqu’une ouverture vaginale est obstruée ou rétrécie (type 3 ci-dessus), la crainte de douleurs en cas de réouverture, et la peur que cette réouverture soit découverte, sont censées décourager les femmes d’avoir des relations sexuelles «illicites». »
Une lecture en lien : « Allah n’est pas obligé », Ahmadou Kourouma, Le Seuil
Source : Unicef, 2013
Etude complète : http://www.unicef.org/media/files/FGCM_Lo_res.pdf